France 2023 : les vidéos invisibles sur les réseaux sociaux

C’est un phénomène récurrent en marge de la plupart des grands événements sportifs, et France 2023 n’y échappe pas. La Coupe du Monde de Rugby est marquée par une vague de plaintes concernant la suppression de vidéos de matchs sur les réseaux sociaux.

World Rugby, détenteur des droits de diffusion, veille strictement à faire respecter les exclusivités vendues aux diffuseurs, avec des prestataires chargés de traquer les contenus non autorisés. Allant parfois jusqu’à la caricature : j’ai vu un tweet de World Rugby, où la vidéo n’était pas disponible en France.

« On veut que les gens partagent des images, qu’il y ait un engouement mais il y a des marchés, comme le marché français, où les droits sont protégés », argumente Dorian Grimaud, responsable de la communication de World Rugby. Les règles de diffusion digitale restent inchangées depuis la dernière édition en 2019.

TF1, détentrice des droits en France, bénéficie d’une exclusivité de 24 heures pour la diffusion d’images sur les réseaux sociaux, afin de garantir ses investissements. « Pour qu’une chaîne en clair comme nous continue d’investir et de proposer gratuitement des évènements sportifs, il faut qu’on ait ce niveau d’exclusivité », explique Julien Millereux, le directeur des sports de TF1.

TF1 privilégie ses plateformes officielles, plutôt les réseaux sociaux : aucune image, ou presque, n’est diffusée sur X, Instagram ou Facebook, mais les renvois à la plateforme MyTF1 sont la règle. Cette stratégie permet à MyTF1 de connaître un succès croissant, avec une multiplication des recrutements par quatre depuis le début de la compétition. World Rugby revendique une audience de ses vidéos en hausse de 73 % par rapport à la dernière Coupe du monde.

Les droits TV représentent près de 60% des revenus de la compétition.

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