Club

Pourquoi autant de clubs sont-ils en difficulté financière cette saison ?

Pau Orthez
Pau Orthez

Christophe Lepetit, économiste du sport au CDES de Limoges, est revenu sur la situation économique de nombreux clubs sports professionnels, dont les difficultés sont régulièrement évoquées dans le Café du Sport Business.

Sochaux, Soyaux, Châteauroux, Sedan, Nancy en football. Celles-sur-Belle, Bourg-de-Péage, Fleury, Bordeaux Bruges Lormont, Mérignac en handball. Le Portel, l’Élan Béarnais, Tarbes en basket. Narbonne, Vandoeuvre Nancy en volley…

Christophe Lepetit évoque une accélération du phénomène, dont les explications pourraient connaître plusieurs explications.

La première est, comme pour les entreprises « classiques », la fin des aides de la période Covid 19 et le début des remboursements des prêts garantis par l’Etat : « Dans le monde économique, les défaillances d’entreprises repartent aussi à la hausse et les prévisions font état de dépôts de bilan supérieurs à la normale. (…) Pendant le Covid, certains ont pu faire un peu de gras, mais cela ne leur a pas permis de solidifier leurs fondamentaux. Donc le post-Covid peut jouer un rôle dans leur situation actuelle. »

La structuration vers le professionnalisme est une autre cause possible. Cela concerne notamment les clubs BHV ou féminins, comme le club de football de Soyaux, qui « a souffert de ne pas être en mesure de suivre le rythme des autres clubs, imposé par l’arrivée d’équipes féminines rattachées à des structures historiquement masculines. Ce type de club n’a pas de mécènes, d’actionnaires ou son territoire n’est pas assez important pour soutenir son émergence et son développement. »

Enfin, comme d’autres, le sport est touché par la hausse des prix, et notamment celle de l’énergie : éclairage du stade, panneautique LED, frais de traiteur, les frais de sécurité, les salaires, etc. sont cités.

Malhré l’augmentation des recettes des différents sports (+25 % en 2022 pour le Top 14, +5 % pour la Starligue, +8 % en Betclic Élite), Christophe Lepetit souligne les très fortes disparités : « Ce sont souvent les plus gros clubs dont le budget augmente et de manière significative. Ce qui tronque la moyenne. Pour les autres, qui sont pris dans un système très compétitif à l’échelle mondiale ou européenne, les charges augmentent plus vite. Si ces trous sont comblés années après années, un jour ça ne fonctionne plus et les décideurs ferment le robinet. »

À lire sur ouest france

Retrouvez, tous les matins, le meilleur de l’actualité du sport business dans notre newsletter :
le Café du Sport Business

You may also like

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

More in:Club