L’arrière des shorts, un emplacement publicitaire stratégique

Depuis une vingtaine d’années, les fessiers des athlètes se transforment en panneaux publicitaires, une stratégie marketing controversée mais lucrative pour les clubs.

Un emplacement stratégique et rentable

L’espace fessier des sportifs offre une visibilité optimale aux caméras, d’où son attractivité pour les marques. Le prix d’un tel emplacement varie selon le sport et la notoriété de l’équipe, allant de 50 000 euros pour un club de volley à plusieurs millions d’euros pour une équipe de football de premier plan comme l’Olympique de Marseille.

Des retombées économiques importantes pour les clubs

Pour les clubs, la commercialisation de l’arrière des shorts est une source de revenus non négligeable. En moyenne, un club de Pro D2 de rugby peut espérer environ 150 000 euros par saison pour ce type de sponsoring.

Des critiques sur l’esthétique et l’éthique

Certains critiques remettent en question l’esthétique et l’éthique de cette pratique, la jugeant « moche » et assimilant les sportifs à des « hommes-sandwiches » : “c’est moche et ça peut attirer l’oeil ou la caméra au mauvais endroit “, tranche Philippe Peters, actionnaire majoritaire et président des Mariannes 92. D’autres craignent une « dilution » de l’impact publicitaire si les sponsors deviennent trop nombreux : “Dans le BHV (basket, hand, volley), il y a très peu de billetterie et de droits télé. Les clubs multiplient les sponsors mais cela ne permet pas aux uns ou aux autres de se distinguer. Au final, les retombées ne sont pas terribles”, complète Jérôme Boissel.

Un avenir incertain

Si la commercialisation des fesses des sportifs est en plein essor, son avenir reste incertain. La question de la saturation du marché et de l’impact sur l’image des clubs et des athlètes reste posée. “Ça tourne beaucoup. Preuve que peu de marques sont fidèles aux fesses et qu’il s’agit plutôt d’un sponsoring d’opportunités”, note Lionel Maltese.

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