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IPTV, streaming : pourquoi le blocage des sites pirates est un fiasco

Caméra Sport

Sujet critique des détenteurs de droits sportifs, la lutte contre le piratage des contenus n’est pas chose aisée.

L’efficacité du blocage des sites de streaming illégaux, de torrents et d’IPTV est remise en question par une étude publiée par l’Organisation mondiale pour la propriété intellectuelle. Cette analyse, financée par la Corée du Sud et basée sur les travaux de la société MUSO, a examiné l’audience des sites pirates avant et après leur blocage dans plusieurs pays, dont l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Corée, le Pérou, la Lituanie et la Russie.

Sur les 6573 noms de domaine étudiés, seuls 432 ont été pris en compte, ce qui limite la portée de la recherche. Dans l’ensemble, 73 % des sites bloqués ont enregistré une diminution de leur audience, ce qui était attendu car l’accès à ces sites est devenu plus compliqué. Cependant, il est surprenant de constater qu’un quart de ces domaines a en réalité reçu plus de visiteurs après leur blocage par les fournisseurs d’accès à Internet. De plus, 56 sites ont commencé à recevoir du trafic uniquement après leur blocage.

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ces résultats. Il est possible que dans certains pays, les tribunaux accordent un délai aux FAI pour effectuer le blocage, ce qui pourrait expliquer pourquoi ces sites restent accessibles malgré l’ordonnance. De plus, la médiatisation de ces domaines dans la presse pourrait avoir contribué à augmenter leur trafic.

Une autre étude menée par des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon en partenariat avec Catolica-Lisbon School of Business and Economics au Portugal vient compléter ces résultats.

Ils ont constaté que la fermeture des sites diffusant des contenus piratés ne profite pas aux ayants droit de ces programmes. En effet, les blocages n’engendrent que peu, voire pas du tout, d’abonnements supplémentaires pour les offres légales.

En d’autres termes, les internautes les plus malins continuent de recourir à d’autres moyens de piratage, tandis que les autres renoncent mais ne se tournent pas pour autant vers des plateformes légales, souvent par manque de moyens financiers.

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