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Le fragile équilibre économique des équipes du Tour de France

Tadej Pogacar & Jonas Vingegaard / Tour de France
Tadej Pogacar & Jonas Vingegaard / Tour de France

Alors que le Tour de France bat son plein, attire des millions de téléspectateurs et de spectateurs sur les bords de la route, l’équilibre économique du cyclisme professionnel reste complexe.

Les équipes cyclistes françaises sont confrontées à des défis économiques en raison de leur dépendance au sponsoring. Avec l’absence de sources de revenus comme la billetterie ou les droits télévisés, le sponsoring représente la principale ressource pour ces équipes. Cependant, la disparition de l’équipe bretonne B&B Hôtel l’année dernière a mis en évidence la fragilité de leur situation financière.

Le budget d’une équipe comme Groupama-FDJ est estimé à environ 20 millions d’euros par an, dont 85% proviennent du sponsoring. Les équipes françaises souhaitent désormais éviter de se retrouver sans sponsor et cherchent de nouvelles sources de financement.

Dans ce contexte, l’organisateur du Tour de France, ASO, est critiqué par les équipes. Elles estiment que leur participation à l’événement ne leur rapporte pas suffisamment, car les frais de participation ne sont pas bien remboursés, les primes sont trop faibles et inégalement réparties. Les trois meilleures équipes du Tour se partagent la plus grande part des primes.

Les équipes françaises réclament davantage d’équité et de redistribution de la part des grands organisateurs de courses, afin de pouvoir couvrir leurs coûts et rester compétitives. « Les indemnités de participation nous permettaient de couvrir nos frais, mais aujourd’hui, on est en déficit permanent. Il n’y a pas eu de réévaluation de ces indemnités depuis plus de dix ans. Sur le Tour l’année dernière, sur huit jours de courses, j’avais certains coureurs qui cumulaient plus d’amendes que de prix gagnés » explique Marc Madiot.

Un autre problème auquel elles sont confrontées est la concurrence des équipes semi-étatiques, financées directement par des États ou des entreprises d’État. Des États comme le Kazakhstan ou les pétromonarchies du Golfe financent des équipes cyclistes.

Le montant de la participation des Emirats Arabes Unis dans leur équipe cycliste est estimé à 35M€ par saison, avec déjà deux Tour de France au compteur.

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