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Montpellier, "trésor" du WTT : un avenir menacé par Paris

La deuxième édition du tournoi WTT Champions de Montpellier a été un succès retentissant, mais son avenir est remis en question par l'ambition de la World Table Tennis de consolider son calendrier avec des événements plus importants à Paris.

Le président de la Fédération Française de Tennis de Table, Gilles Erb, a tenu à rassurer le monde du "ping", affirmant qu'"il n’y a aucun doute sur le fait que ce WTT Champions sera bien à Montpellier en 2027".

Des records d'affluence qui suscitent l'intérêt

La performance de Montpellier a placé la France au centre de la stratégie événementielle mondiale du WTT. Gilles Erb a révélé que la deuxième édition a battu le record du nombre de spectateurs, atteignant 43 500. À titre de comparaison, un autre WTT Champions, organisé la semaine prochaine à Francfort, n'a vendu, pour l’heure, que 8 000 tickets. Ce succès populaire a transformé les spectateurs en "supporters", créant une ambiance "extraordinaire" et "magique".

Ce triomphe incite les dirigeants du WTT à penser grand, en se disant que "s’il y a quelque chose de grand à faire, c’est ici que ça se passe, en France". Montpellier est donc devenu une "pépite, un petit trésor" que la fédération entend défendre "mordicus".

Le Grand Smash de Paris : une pression économique

La discussion en cours porte sur l'éventualité d'organiser un Grand Smash (une compétition plus ambitieuse dans la pyramide WTT, l’équivalent d’un Grand Chelem en tennis) à Paris, ce qui pourrait remettre en cause l'événement montpelliérain. Gilles Erb a confirmé que l'option d'accueillir simultanément un WTT Champions à Montpellier et un Grand Smash à Paris est "sur la table".

Toutefois, la faisabilité repose sur un modèle économique complexe. Le budget de la FFTT est de 10 millions d’euros. Le WTT Champions de Montpellier représente un budget de 2,5 millions d’euros, tandis qu'un Grand Smash nécessite un budget de 6 millions d’euros. Le président a laissé entendre qu'une "discussion est en cours" pour "reba[ttre] les cartes" si le WTT se montre prêt à "payer la moitié" du coût du Grand Smash.

Gilles Erb a reconnu l'existence d'un "petit coup de pression" sur les collectivités locales pour soutenir l'événement. Au-delà des WTT, la FFTT doit également affiner sa stratégie événementielle globale, qui inclut des Mondiaux ou les Championnats d’Europe.

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