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“Aujourd’hui, je n’ai rien” : Mélanie De Jesus Dos Santos fait part de la précarité après les JO 2024

Le témoignage de la gymnaste française Mélanie De Jesus Dos Santos met en lumière la précarité économique qui frappe les athlètes de haut niveau non-professionnels après l'expiration de leurs contrats de sponsoring post-Jeux Olympiques.

À 25 ans, la championne, qui n'a pas repris la compétition depuis l'échec des Jeux de Paris 2024, a confié se sentir "abandonné" par les marques et la Fédération.

L'effet "de tout à rien" du sponsoring olympique

Avant les JO, Mélanie De Jesus Dos Santos bénéficiait d'un accompagnement financier de premier plan, ayant eu la chance d'être sponsorisée par des marques de luxe et des géants du secteur : "J’étais avec Dior, LVMH, Adidas et Venus". Cependant, l'arrêt des contrats post-événement a créé un choc brutal.

La gymnaste confie : "Aujourd’hui, je n’ai rien" (ou du moins, "c’est différent d’avant les Jeux olympiques"). Elle résume cette transition par le sentiment de passer "de tout à rien". Sans ce soutien, elle se retrouve sans revenu direct, car elle rappelle qu'on "ne vit pas de la gymnastique" et que le sport n'est "pas considéré comme un sport professionnel".

La réalité économique face à la reconversion

La situation personnelle de l'athlète est critique : "Aujourd’hui je vis chez mes parents" et "je n’ai pas les moyens de me payer un appartement pour l'instant". Épuisée mentalement par la préparation des Jeux, elle avait initialement souhaité faire une pause.

Toutefois, la nécessité de gagner sa vie l'a forcée à prendre une décision économique : "Même si je n’ai pas envie de reprendre la gym, qu'est-ce que je vais faire ?". Elle souligne son manque de préparation pour le monde du travail : "Je n’ai jamais travaillé, je ne connais pas le monde du travail". Elle se résout donc à reprendre la discipline, car "c’est tout ce que je sais faire".

Son nouveau revenu provient d'un contrat de travail en tant que salariée du Crégym (Comité régional de Martinique de gymnastique), soulignant la dépendance des athlètes aux structures fédérales ou locales pour leur survie après l'événement olympique.

Ce témoignage illustre l'impératif pour les fédérations et les marques d'accompagner la transition des athlètes au-delà de la simple fenêtre de performance.

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