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Amélie Oudéa-Castéra : “On est dans un moment qui est vraiment historique”

Amélie Oudéa-Castéra, désormais la septième présidente du Comité National Olympique et Sportif Français après son élection à l'unanimité, prend les rênes d'une institution au cœur d'un "moment qui est vraiment historique" pour le sport français, entre deux éditions des Jeux Olympiques et Paralympiques. L'ancienne ministre des Sports met l'accent sur la nécessité de saisir cette "opportunité pour bouger les lignes de la place du sport en France".

Les dossiers prioritaires

Amélie Oudéa-Castéra a clairement défini ses dossiers prioritaires. Le premier concerne la mise en place d'une gestion efficace du fonds de dotation de Paris 2024, essentiel pour l'héritage des Jeux et le boni de liquidation. Ce fonds représente 60 % des 75,7 M€ d'excédent des Jeux de Paris 2024, soit 45,2 M€. La présidente insiste sur l'urgence de mobiliser ces moyens au service de projets de développement du sport, d'autant plus que le mouvement sportif fait face à des "décisions budgétaires adverses".

Les Alpes 2030

Le deuxième chantier majeur est l'intégration rapide du dossier des Alpes 2030. Amélie Oudéa-Castéra a déjà programmé des rencontres clés avec Cyril Linette et Edgar Grospiron, ainsi qu'avec Pierre-Antoine Molina du Dijop, et sera présente au Cijop à Briançon. Bien que le moment ne soit "pas simple" avec un risque de dérapage budgétaire de près de 200 M€ et la présentation de la carte des sites prévue pour la rentrée, elle souligne l'importance d'une "union sacrée entre l'État, les régions, le comité d'organisation, le mouvement sportif".

Un CNOSF "fort, utile et moderne" au service des territoires

Le troisième axe prioritaire est la mise en œuvre de son programme "pour un CNOSF fort, utile et moderne", qui propose 20 mesures phares. Amélie Oudéa-Castéra souhaite notamment que la voix du sport français se fasse entendre auprès des collectivités, qui "sont en train de revoir à la baisse des budgets sports".

Elle envisage la création d'un "livre blanc" pour peser sur l'agenda des municipales et une consultation territorialisée pour faire remonter les attentes du terrain, y compris en matière de simplification administrative.

Concernant la réduction de la subvention du ministère des Sports, passée de 7 M€ à 3 M€, elle salue l'accord trouvé par Marie Barsacq et David Lappartient, y voyant une source de "sérénité". Elle a obtenu la confirmation qu'il n'y aurait pas de logique de baisse pour les négociations futures. Sa connaissance des rouages de l'administration est perçue comme "une force".

La présidente nouvellement élue met en avant la dimension "terrain", la proximité avec les athlètes et l'ancrage territorial comme des éléments fondamentaux de son rôle au cœur du mouvement sportif.

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