Pourquoi l'écart s'est creusé entre Monaco, Paris, l'Asvel et le reste des budgets de la Betclic Elite

La Betclic Élite a franchi un seuil économique historique pour la saison 2025-2026 : le budget moyen prévisionnel de ses seize clubs atteint 10,3 M€, en hausse de 18 % par rapport à la saison passée. Cependant, cette croissance cache une polarisation financière critique, créant une fracture nette entre les clubs engagés en Euroligue et le reste du championnat.

La polarisation financière : l'effet Euroligue

Cette inflation est alimentée par les budgets record des trois locomotives du championnat : Monaco, Paris Basketball et l'ASVEL. Pour la première fois dans l'histoire du basket professionnel français, le cumul des budgets de ces trois équipes (86,2 M€) est supérieur à celui des treize autres clubs (77,8 M€).

Monaco établit un nouveau record avec un budget prévisionnel de 38,7 M€, se positionnant ainsi devant des clubs de Top 14 et même de Ligue 1. Paris Basketball n'est pas en reste, affichant 28,8 M€, une hausse spectaculaire de 53 %. Le fossé est abyssal avec le club le plus modeste, Le Portel, qui ferme la marche à 3,7 M€.

Le président de la DNCCG, Patrick Hianasy, constate qu'il y a clairement "deux catégories, celle des trois mastodontes et celle des treize autres".

Modèles économiques divergents et pertes massives

Le modèle économique du championnat est scindé. Les treize clubs hors Euroligue jouissent d'une situation "plutôt saine", avec des recettes traditionnelles et stables : 50 % de partenariats, 25 % de billetterie et 25 % de subventions publiques.

En revanche, les clubs d'Euroligue opèrent sous un modèle d'hyper-investissement et de pertes chroniques, car l'Euroligue "n’a pas de modèle économique" ni de droits télé substantiels pour compenser les "masses salariales minimum" et la "course inflationniste" imposées. Ces déficits sont compensés par des "apports exceptionnels de leurs actionnaires".

Les stratégies pour atténuer ces pertes divergent. Monaco met en avant sa capacité à générer 15 M€ "par nous-mêmes" (partenariats, billetterie). Paris Basketball, à l'inverse, adopte une stratégie inspirée de la NBA, investissant lourdement dans la "fan expérience" et l'entertainment. Le club a notamment investi dans un "écran géant de 18 mètres sur 10" valant "le prix d’un joueur", ce qui a contribué à atteindre 14 M€ de recettes de billetterie la saison dernière, mais un déficit de 6 à 7M€.

Cependant, cette stratégie ne suffit pas à combler les pertes, estimées à 7 M€ pour cette année, obligeant la LNB à rester vigilante quant à la pérennité financière de certains clubs.

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