Les Jeux du Pacifique Tahiti 2027, événement d'ampleur internationale, sont bien plus qu'une simple compétition : ils constituent un tremplin sportif vers Brisbane 2032 et un enjeu d'influence pour la France dans un bassin résolument anglophone. La Présidente du COJ, Noelline Parker, et Gurvan Quéguineur, Responsable adjoint - Marketing & Communication, détaillent la stratégie pour atteindre une gestion écoresponsable réussie, notamment via la construction d'infrastructures durables et la mise en place d'un modèle de développement endogène pour asseoir l'héritage dans toute l'Océanie.

Pour commencer, pouvez-vous présenter les Jeux du Pacifique : leur ampleur, leur positionnement, et l'historique de la candidature ?

Gurvan Quéguineur : C'est un événement d'ampleur internationale. Il faut le remettre dans le contexte de la Polynésie française, qui est un territoire très étendu : si vous le transposez sur une carte de l'Europe, cela couvre presque toute l'Europe sans la Russie. Nous sommes isolés au milieu du Pacifique.

Trois nations francophones y participent (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et la Polynésie française), et elles trustent en général les podiums. L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont des nations invitées depuis 2015 pour augmenter le niveau, et elles peuvent participer à 12 des 24 épreuves.

Nous sommes sur un dimensionnement proche des Jeux Paralympiques de Paris 2024, avec 4 500 athlètes attendus, 24 sports dont trois parasports intégrés, et 356 épreuves.

Les Jeux du Pacifique ont lieu tous les quatre ans, l'année qui précède les Jeux Olympiques, car ils servent d'épreuves qualificatives. Pour Los Angeles 2028, sept sports seront qualificatifs, notamment le tir à l'arc, le taekwondo, et le rugby à 7.

Nous sommes au cœur de la dynamique Olympique dans le Pacifique (Tokyo 2021, Los Angeles 2028, Brisbane 2032). Tahiti 2027 peut être un tremplin pour nos officiels techniques. Nous allons former 50 % des officiels techniques localement, ce qui les rendra éligibles pour Brisbane 2032.

C'est la troisième fois que Tahiti accueillera les Jeux, après 1971 et 1995. La candidature a été attribuée en 2021, et dès 2022, le comité d'organisation a été créé. Un département se démarque : l'Impact et Héritage, qui n'avait jamais été intégré auparavant. Cela marque un pilier fort de cette candidature : la durabilité et l'écoresponsabilité, essentielles dans un Pacifique à la fois très convoité et menacé par le réchauffement climatique.

Quel est le budget global validé, comment se répartissent les financements public/privé, et quels sont les postes de dépenses les plus lourds ?

Noelline Parker : Le budget global s'élève à environ 130 millions d'euros. 100 millions d'euros sont dédiés à l'investissement et sont gérés par le Pays, qui livrera les infrastructures comme prévu. Le budget de fonctionnement du COJ est de 30 millions d'euros de contribution du Pays. Cette évaluation va augmenter, d'où la nécessité d'aller chercher des financements privés et publics, notamment en Métropole.

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