Ligue 1 + voulait diffuser l'équipe de France Espoirs mais la FFF a confié les droits au streamer Zack Nani

La Fédération Française de Football a créé la surprise et ravivé les tensions avec la Ligue de Football Professionnel en annonçant un "partenariat innovant" avec le youtubeur et streamer Zack Nani pour la diffusion des matchs de l'Équipe de France Espoirs pour les "deux prochaines saisons".

Cette décision a provoqué un "camouflet" et une "surprise" du côté de la LFP. La plateforme Ligue 1+, qui revendique "plus de 1,1 million d'abonnés", avait pourtant "émis le souhait de diffuser les rencontres des Bleuets" afin de "renforcer la durabilité de la chaîne" et de "remplir sa grille en période internationale".

Une guerre d'influence et de chiffres

La discorde est symptomatique des tensions de gouvernance entre les deux instances, sur fond de projet de réforme du football français et de fin annoncée de la LFP. La LFP Media estime que la FFF "fait tout pour affaiblir la chaîne des clubs… Et donc les clubs eux-mêmes".

Le choix du streamer, qui diffuse déjà le championnat saoudien de football, est d'autant plus critiqué que l'exposition serait, selon la LFP, moindre : Zack Nani compte 907 000 abonnés sur ses comptes YouTube et Twitch, un chiffre inférieur aux 1,1 million d'abonnés de Ligue 1 +.

De plus, une source proche de la LFP affirme que le streamer "bénéficie de ces droits gratuitement", ce qui "surprend tout le monde" à la LFP. La FFF, qui a pourtant affirmé que l'opération n'était pas déficitaire, défend son choix en expliquant que l'opération vise à moderniser la diffusion, toucher un "autre public" et suivre les futures stars du football français.

La diffusion en simulcast : une opportunité manquée

Le choix de la FFF de privilégier un seul diffuseur, même s'il est innovant, manque de stratégie économique globale. L'enjeu pour le football français n'était pas de choisir entre l'audience communautaire de Zack Nani et la plateforme des clubs, mais de maximiser la visibilité et l'engagement.

L'option de la diffusion conjointe (simulcast) des matchs sur les deux canaux aurait été une opportunité idéale. Elle aurait permis à Ligue 1 + de "renforcer la pérennité de la chaîne" en période internationale, tout en permettant à la FFF d'accéder gratuitement à la jeune audience du streamer.

Ce modèle, souvent utilisé pour les événements majeurs (comme le GP Explorer), garantissait le meilleur des deux mondes : la monétisation future potentielle et l'intégration communautaire du streaming, sans attiser les tensions au sommet du football français.

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