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Pourquoi l'écosystème du sport féminin peine à s'imposer face aux équipes masculines
L'écosystème du sport féminin en France est confronté à des défis structurels qui compromettent sa viabilité économique. Le vice-président de la région Occitanie, Kamel Chibli, l'a clairement exprimé : "Le modèle économique du sport féminin n'est pas viable". Ce constat se vérifie au sein de diverses disciplines, où les clubs peinent à s'affranchir de leur dépendance et à générer leurs propres revenus.
Dépendance et fragilité économique
La vente en cours de la section féminine du Montpellier Hérault Sport Club à des repreneurs anglo-saxons, un choix "pas pris de gaieté de cœur" par Laurent Nicollin, illustre ce problème. Malgré un statut de pionnier, le club ne tenait que grâce au soutien de la famille Nicollin.
De la même manière, de nombreux clubs féminins "sont toujours rattachés aux grands clubs masculins" et "sont a priori toujours à perte", à l'exception notable de l'Olympique Lyonnais. Cette dépendance rend l'écosystème particulièrement vulnérable aux aléas financiers.
À Nîmes, l'arrêt des subventions de la métropole depuis 2022 a coûté 130 000 euros par saison au club de handball de Bouillargues, provoquant une crise de trésorerie.
Des défis nationaux, des solutions locales
Les défis soulevés en Occitanie se reflètent partout en France, où de nombreux clubs féminins, toutes disciplines confondues, sont confrontés aux mêmes problématiques de financement, de visibilité et de dépendance aux structures masculines.
L'exemple de Nîmes, avec le retrait des subventions qui a mis en péril plusieurs équipes, n'est pas isolé et interroge sur la pérennité du soutien public aux clubs féminins. De même, les difficultés du MHSC rappellent que, même pour des équipes historiquement ancrées et performantes, la viabilité économique reste un combat quotidien sans l'appui de partenaires solides et d'un public fidèle.
Ces cas d'étude locaux sont donc le reflet d'une problématique nationale plus large, qui nécessite une réflexion globale pour structurer durablement le sport féminin.
Le cercle vicieux de l'invisibilité
Le manque de moyens entraîne un déficit de visibilité, ce qui rend l'attraction de sponsors et de public extrêmement difficile. Laurent Nicollin a pointé du doigt ce problème, en expliquant que le football féminin "ne se développe pas" avec seulement "500 ou 600 personnes au stade".
Cette invisibilité oblige les athlètes à trouver des solutions de fortune : Béatrice Kaboré, joueuse au Football Féminin Nîmes Métropole Gard, a utilisé sa notoriété de candidate à "Koh-Lanta" pour organiser un match de gala afin de récolter 50 000 euros et sauver son club de la faillite. Elle a d'ailleurs exprimé sa déception : "Ce qu’on aimerait c’est jouer au foot, et être plus connues pour ça".
Des solutions et un appel à la professionnalisation
Pour sortir de cette spirale, de nouvelles approches sont proposées. La fondatrice de la "Women French Cup", Camille Naude, a démontré qu'un modèle viable est possible en adoptant une démarche professionnelle. En se concentrant exclusivement sur le sport féminin et en proposant un "dispositif caméra digne de ce nom", son événement a attiré des partenaires majeurs comme Airbus et Engie et a été "vu dans 40 pays". Pour elle, "c’est une question de moyens, de volonté et d’angle qu’on prend".
Kamel Chibli partage cette vision et estime qu'il faut "mâcher le travail" aux entreprises et que les collectivités locales devraient prendre l'initiative d'accompagner les clubs dans ces démarches. Néanmoins, dans un cadre économique où la dépense publique risque de se raréfié, cette option ne semble pas durable et soutenable.
Le sport féminin peut se développer de manière autonome, comme en témoigne le succès du football féminin en Angleterre ou de la WNBA aux États-Unis. Ces modèles réussis ne sont pas le fruit d'un développement organique, mais plutôt de stratégies d'entreprise délibérées, d'investissements conséquents et d'une vision à long terme.
En l'absence de ces structures d'entreprise, le sport féminin risque de stagner, incapable de capitaliser sur son potentiel. L'exemple de ces ligues montre que pour prospérer, le sport féminin a besoin de projets d'entreprise concrets et de l'implication de parties prenantes qui y voient un investissement rentable. Il est donc crucial de sortir du cliché de l'auto-développement et d'embrasser une approche plus structurée et financièrement soutenue pour libérer pleinement le potentiel des athlètes féminines.
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