Comme tous les matins, retrouvez l’essentiel de l’actualité des affaires du sport et de l’esport Merci pour votre lecture et n’hésitez pas à la partager !

"On n’a plus besoin des hommes pour exister" : le Tour de France femmes 2026 partira de Suisse

Le Tour de France Femmes, qui a connu une résurrection notable après une interruption de plusieurs décennies, franchit une étape décisive dans son autonomie et son développement économique. L'annonce du Grand Départ de Suisse en août 2026, dissocié du calendrier masculin, marque une accélération significative pour l'épreuve féminine, soulignant sa capacité à exister et à prospérer indépendamment.

Une émancipation stratégique et un développement rapide

La cinquième édition du Tour de France Femmes s'élancera le 1er août 2026 depuis les rives du lac Léman en Suisse. Cette date est choisie non seulement pour coïncider avec la fête nationale helvétique, mais surtout pour marquer une rupture stratégique. Contrairement aux éditions précédentes où l'épreuve était "accolée à celle des hommes" (à l'exception de 2024 en raison des Jeux Olympiques), ce changement de calendrier est un signe fort de l'indépendance acquise par le Tour féminin.

Marion Rousse, directrice de l'épreuve, savoure cette "forme d’accélération pour la cinquième édition", la considérant comme une "récompense des quatre premières années où on a œuvré pour atteindre ce niveau". L'UCI, la fédération internationale, a joué un rôle crucial dans cette émancipation en ratifiant la modification du calendrier.

Pour Marion Rousse, "on n’a plus besoin des hommes pour exister sur le Tour". Elle ajoute : "Les Jeux l’ont montré l’an dernier. Il n’y a plus besoin de la bande-annonce des hommes pour nous lancer. Maintenant, les gens nous attendent".

Cette indépendance est également rendue nécessaire par la "belle croissance" de l'événement, qui est devenu "trop gros désormais pour être géré en même temps que le Tour hommes" , nécessitant trop de ressources humaines pour être simultané.

L'évolution rapide de l'épreuve est jugée "presque trop vite" par Marion Rousse, qui se revoit "à la première édition avec toutes [ses] questions et [ses] doutes. On se demandait si ça allait fonctionner et susciter l’intérêt. Aujourd’hui, on n’a plus de doutes. Les gens nous ont adoptées. On est dans le paysage du sport".

L'UCI a non seulement aidé à "ressusciter cette épreuve qui existait dans les années 1980", mais a aussi contribué à l'amélioration du statut des cyclistes féminines, avec un salaire minimal annuel passé à 96 000 euros, contre seulement 8 000 euros il y a quatre ans. L'accueil de deux étapes en Suisse , où se situe le siège de l'UCI à Aigle , est un "signe de remerciement" et renforce la visibilité internationale de l'épreuve.

Implications économiques et perspectives d'avenir

Le gain d'autonomie du Tour de France Femmes a des implications économiques majeures. En se dissociant de l'épreuve masculine, l'événement peut développer ses propres partenariats, droits de diffusion et stratégies marketing sans être dans l'ombre de son homologue masculin. Les sponsors, à l'image de Swift qui accole déjà son nom à l'épreuve depuis 2022, trouveront une plateforme de visibilité autonome, potentiellement plus attractive pour des investissements ciblés sur le sport féminin.

L'attrait des villes candidates pour accueillir le Grand Départ est également un indicateur de cette croissance. La Suisse, avec Lausanne, Aigle et Genève, avait déjà exprimé son intérêt "depuis 2022 et la première édition", preuve de l'impact économique et touristique perçu.

La première étape, qui longera en partie le lac de Neuchâtel, sera "pour les puncheuses à cause d’une bosse qui fera des différences", tandis que la deuxième étape devrait être "pour les sprinteuses" et arrivera à Genève.

En 2025, le Tour s'élancera de Bretagne , et Marion Rousse est impatiente : "Franchement ? Je compte les jours. Il y aura un parcours atypique et ce qui s’est passé en début de saison avec des courses incroyables et notamment le retour de Pauline Ferrand-Prévot, il y a un attrait supplémentaire. Tout va bien vraiment".

Cette dynamique positive et l'engouement croissant du public pour le cyclisme féminin augurent bien de l'avenir de l'épreuve, renforçant sa place comme un acteur économique majeur du sport féminin.

À lire sur le parisien

2 heures.

C’est le temps qu’il a fallu pour vendre les 200 000 places du GP Explore 3, qui se déroulera du 3 au 5 octobre 2025 sur le circuit Bugatti du Mans.

À lire sur ouest france

Voici le lien le plus cliqué dans le newsletter précédente

Roland-Garros: pourquoi les loges du Chatrier étaient enfin déjà remplies ce mercredi dès le matin - rmc sport