Le RC Vannes va délocaliser le match face à Grenoble au Roazhon Park de Rennes

Le Rugby Club de Vannes, actuel deuxième de Pro D2 et un des favoris pour la montée en Top 14, a annoncé une décision stratégique majeure : la délocalisation de sa rencontre contre le FC Grenoble au Roazhon Park de Rennes.

Cette initiative, prévue pour la 11ᵉ journée de championnat le dimanche 16 novembre en prime time, s'inscrit dans le cadre d'un "projet de territoire visant à faire rayonner le rugby sur l'ensemble de la Bretagne".

L'impératif de capacité face au succès populaire

Le RCV, qui célèbre son 75ᵉ anniversaire, est confronté à un succès populaire grandissant qui excède les capacités de son stade habituel. Le Stade de la Rabine à Vannes affiche "guichet fermé" à chaque match, une tendance observée sur l'ensemble de la saison passée.

Le Roazhon Park, enceinte du Stade Rennais, offre une solution d'envergure, capable d'accueillir près de 30 000 spectateurs, contre moins de 12 000 à la Rabine. Cette délocalisation permet de satisfaire la demande des supporters et d'attirer un nouveau public, qu'il soit "supporter de première heure ou curieux de découvrir notre sport".

La consolidation d'un modèle économique et médiatique

Cette délocalisation est un levier puissant pour la croissance économique et la visibilité du club. En plus de maximiser les recettes de billetterie, le match est programmé pendant la période internationale, lorsque le Top 14 est en pause. La rencontre sera diffusée en prime time à 21h par Canal +, une "première" et une marque de "considération grandissante" pour le RCV (et la Pro D2).

L'objectif déclaré par le président Olivier Cloarec est clair : "se hisser au plus haut niveau et s'y installer durablement". Cela passe par la "capacité à fédérer l’ensemble des acteurs du territoire" : supporters, partenaires et collectivités bretonnes.

Ce match événement, après le succès populaire d'un match de préparation à Guingamp contre le Stade Toulousain, vise à renforcer la position du RCV comme le "club étendard" du rugby breton, qui compte 65 clubs et 13 000 licenciés.

Il s'agit d'une démarche stratégique pour asseoir une base de supporters régionale avant un potentiel retour au Top 14.

À lire sur le figaro