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La filière sport consolide son poids dans le PIB et révèle la prépondérance de l'investissement public et social

La quatrième édition de l'étude "Le sport : un poumon économique, social et territorial" de BPCE L’Observatoire dresse une photographie nationale du secteur en 2024, confirmant son poids grandissant. L'économie du sport représente désormais 2,7 % du PIB français, soit 78,2 milliards d'euros de valeur ajoutée. Ce poids économique est comparable à celui de l'hôtellerie-restauration ou de l'industrie du luxe.

La consommation et l'investissement, piliers du pib

L'estimation repose sur deux piliers majeurs de dépenses : la consommation effective des ménages et l'investissement total. La consommation s'élève à 61 milliards d'euros. La principale composante est l'achat et la location d'articles de sport (21,8 milliards d'euros) , suivie par la pratique physique et sportive (31,6 milliards d'euros). L'investissement total représente 18,2 milliards d'euros. La majeure partie (11,0 milliards d'euros) provient des entreprises du sport, le reste étant principalement assuré par les collectivités territoriales (6,3 milliards d'euros).

Le rôle prépondérant du secteur non-marchand

Contrairement à l'ensemble de l'économie française, le sport se distingue par la forte contribution du secteur non-marchand (associations et administrations publiques). Ce secteur représente 37 % du PIB du sport, contre seulement 31 % pour le PIB total. Cette caractéristique est un signe de l'importance donnée par les pouvoirs publics à l'accès au sport pour tous, à la santé publique et à l'inclusion sociale.

Le secteur public est le premier financeur : les collectivités locales investissent 15,0 milliards d'euros (soit environ 60 % du total) , et l'État contribue à hauteur de 7,7 milliards d'euros, principalement via les salaires des professeurs d'EPS (6,6 Md€).

Une pratique sportive en hausse et en pleine mutation

La France enregistre un niveau historique de participation sportive : 19,4 millions de licences et autres titres de participation , soit une hausse de +6,3 % depuis 2019. Cette progression est portée par la féminisation, avec une proportion de femmes licenciées qui atteint 39 %.

La pratique sportive est de plus en plus hybride, combinant l'encadrement fédéral et la pratique libre. La montée des compétitions événementielles (marathons, triathlons, Hyrox) illustre cette "marchandisation croissante du sport amateur", où le pratiquant devient également un consommateur d'expériences sportives.

Un impact qui dépasse les chiffres

Bien que significative, l'estimation du PIB ne peut résumer l'intégralité des apports de la filière. La filière sport produit des "externalités positives très importantes" (santé, cohésion sociale, rayonnement) qui ne sont pas comptabilisées dans le PIB.

Par ailleurs, les quelque 3,5 millions de bénévoles du sport , qui représentent environ 73 % du volume de travail en équivalent temps plein des associations sportives, ne sont pas valorisés monétairement dans cette mesure.

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