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La politique RSE de la LDLC Arena

Inaugurée il y a près de deux ans à Décines-Charpieu, près de Lyon, la LDLC Arena se positionne comme un modèle de salle de spectacle et d'événements sportifs éco-responsable.

La salle a été conçue dès le départ avec l'objectif d'être la plus vertueuse possible sur le plan environnemental. Un an après les Jeux, il est temps de faire le bilan de ces ambitions, qui s'inscrivent directement dans les enjeux du sport business moderne et de la gestion des infrastructures.

Des technologies durables au service de la performance

L'éco-responsabilité de l'Arena repose sur plusieurs technologies innovantes, intégrées dès la phase de conception. La salle utilise la géothermie, la végétalisation et une centrale solaire installée sur son toit. Alexandre Aulas, PDG de la LDLC Arena, souligne que l'objectif était de "la rendre la plus éco-responsable possible". Dès le lancement du projet avec la métropole, l'équipe s'est soumise aux "carcans qui nous ont été imposés, mais aussi qu'on a vraiment voulu imposer nous-mêmes".

La centrale solaire, mise en service en avril 2024, est un exemple concret de cette stratégie. Elle est composée de 6 000 panneaux orientés est et ouest, pour une production lissée sur la journée. Une partie de l'électricité est revendue au réseau (850 kW), tandis que 150 kW sont utilisés directement par l'Arena, la rendant ainsi "branchée, entre guillemets, directement sur les organes électriques du bâtiment". L'énergie est également puisée dans la chaleur de la terre en utilisant la nappe phréatique pour le chauffage et la climatisation, grâce à des "thermofrigopompes".

Une gestion responsable des ressources et des déchets

Au-delà de l'énergie, l'Arena a mis en place une politique de gestion des ressources et des déchets qui s'inscrit dans un modèle d'économie circulaire. "Rien ne se perd, tout se récupère", y compris la nourriture invendue lors des événements. Deux tonnes de sandwiches ont été récupérées depuis le début de l'année, puis redistribuées à des "personnes qui sont à la rue, des personnes qui sont à l'hôtel qui n'ont pas la possibilité de cuisiner". Philippe de Mester, président de la Banque alimentaire du Rhône, salue cette initiative.

La salle de spectacle, qui accueille des événements sportifs, des séminaires et des concerts a atteint ses objectifs en termes d'exploitation en seulement 18 mois. L'Arena a également une ambition plus large : contribuer à faire de Lyon une "capitale européenne de la culture". En attirant 35 % d'artistes internationaux, comme récemment Kylie Minogue, elle dépasse de six fois la moyenne nationale.

Un modèle exportable pour les infrastructures sportives

La LDLC Arena démontre qu'il est possible de concilier la performance économique avec l'engagement environnemental et social. L'éco-responsabilité n'est plus une contrainte mais un atout stratégique, capable d'attirer des partenaires, un public et des talents.

La conception d'infrastructures sportives durables, la production d'énergie verte, la gestion des déchets et la redistribution des invendus sont des leviers concrets qui peuvent être appliqués à d'autres projets d'infrastructures sportives.

Le modèle lyonnais, en intégrant des "organes électriques" au bâtiment et en transformant les invendus en soutien social, offre une feuille de route aux professionnels cherchant à créer des actifs non seulement rentables, mais aussi porteurs de valeurs et d'impact positif.

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