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"Des gens demandent même de rembourser leurs billets" : l'absence de Léon Marchand coûte cher aux organisateurs des Championnats de France

L'absence inattendue de Léon Marchand aux Championnats de France de natation à Montpellier (14-19 juin) a eu des répercussions financières majeures pour les organisateurs, la Ligue Occitanie et la Fédération Française de Natation.

Le budget prévisionnel de l'événement a été drastiquement revu à la baisse, passant des 432 000 € de l'édition 2024 à environ 340 000 € pour 2025. Ce manque à gagner, dépassant les 130 000 € toutes recettes confondues, est directement imputable à l'absence de l'athlète, quadruple champion olympique.

Laurent Ciubini, directeur général de la FFN, déplore : "Sans Léon, les autres passent au second plan. C'est un peu un seul être vous manque et tout est dépeuplé". Les recettes de billetterie, initialement attendues à plus de 160 000 €, ne devraient finalement atteindre que 110 000 €. Bernard Dalmon, président de la Ligue Occitanie, rapporte même que "des gens demandent même de rembourser leurs billets".

L'impact de cette absence s'étend également aux subventions publiques et aux partenariats privés. La métropole de Montpellier a renoncé à accorder la moindre subvention, et la région Occitanie ne contribue qu'à hauteur de 25 000 €, loin des 170 000 € versés par toutes les collectivités pour l'édition précédente à Chartres.

La FFN estime qu'il faudrait "80 à 100 000 € de subventions pour faire un bel événement" et songe à mettre en place une clause pour sécuriser l'engagement des collectivités à l'avenir. La Ligue Occitanie déplore un déficit d'environ 60 000 € à date et souligne les retombées économiques pour Montpellier, estimées à 1,6 million d'euros grâce aux "1 200 nuitées par jour pendant sept jours".

Les partenariats privés locaux, qui représentaient 30 000 € en 2024, ont "carrément disparu du budget" cette année : "quelques entreprises nous avaient dit 'oui, s'il est là'".

Les dépenses ont dû être réduites : l'installation de tribunes supplémentaires et de panneaux LED autour du bassin a été abandonnée, et les dépenses de chronométrage et de sécurité réduites de moitié. La "crise des droits télé" est également mentionnée, la production télévisuelle, autrefois une source de revenus de 200 000 € via beIN Sports jusqu'en 2016, étant désormais une dépense de 40 000 €.

L'organisation a été allégée, avec une jauge réduite de "2 000 à 1 000 spectateurs quotidiens" et une diminution de moitié du nombre d'agents de sécurité

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