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Pourquoi le Top 14 fait un carton qui ne cesse de grossir chaque saison

Le Top 14, qui se targue d'être le "meilleur championnat du monde", a une nouvelle fois fait la démonstration de sa santé économique et de son attractivité populaire lors de la "Causerie de rentrée" de la Ligue Nationale de Rugby.

Les chiffres affichés sont éloquents et témoignent d'une dynamique de croissance qui ne cesse de s'accélérer, faisant du championnat un produit de plus en plus solide et prisé.

Une santé économique en chiffres

La LNR a connu une décennie de forte prospérité. Son chiffre d'affaires a "plus que doublé" en 10 ans, passant de "78 à 181,6 millions d’euros". Cette croissance est largement soutenue par les droits TV, qui rapportent "122,7 millions par saison" grâce au diffuseur exclusif Canal Plus.

L'évolution se reflète également au niveau des clubs : le budget moyen est passé de "24 à 34 millions d’euros" en 10 ans. Si le Stade Toulousain s'impose en tête avec un budget de "quasi 56 millions d’euros", l'écart se resserre avec le promu montalbanais, dont le budget est de "14 millions".

Les stades, un moteur de croissance essentiel

Le succès du Top 14 repose avant tout sur l'engouement du public. La saison passée, l'affluence moyenne a atteint un record de "16.114 spectateurs (+6%)" par rencontre. Huit des quatorze clubs ont battu leur record d'affluence, et six clubs ont joué "toute la saison dernière à guichets fermés".

Le phénomène de l'engouement est tel que le Stade Rochelais, malgré une extension de "1.260 places", conserve "3.000 personnes sur liste d’attente pour s’abonner". De même, le Stade Toulousain envisage des rénovations pour son stade Ernest Wallon afin de répondre à la forte demande.

Cette popularité se monétise. Les places pour les demi-finales à Lyon se sont vendues en "douze jours" et celles de la finale au Stade de France en "cinq jours". Les audiences télévisées confirment cette attractivité, avec "2 millions de téléspectateurs chaque week-end".

Un produit sportif attractif et une compétition serrée

Cette réussite économique est intrinsèquement liée à la qualité du produit sportif. Les joueurs eux-mêmes décrivent le Top 14 comme le "championnat le plus exigeant du monde".

L'enjeu sportif est palpable, avec "onze clubs" pouvant encore prétendre à une qualification pour les phases finales à seulement "deux journées de la fin" de la saison. Cette compétitivité, malgré l'hégémonie du Stade Toulousain qui a remporté cinq des six derniers titres, garantit une incertitude qui passionne les foules et les téléspectateurs.

Deux écueils : les licenciés & les déficits d’exploitation

Le succès du rugby français repose sur un paradoxe : une domination médiatique et économique du Top 14 qui ne se reflète pas dans le nombre de pratiquants. Le championnat, qualifié de "leader mondial", est le deuxième sport le plus médiatisé en France, mais seulement le neuvième en termes de licenciés, ce qui expose le secteur à un "syndrome du foot US" où l'engouement n'est pas converti en pratique.

Malgré des budgets de clubs et de la LNR en forte hausse, le modèle économique reste précaire. Le rugby français enregistre un déficit d'exploitation cumulé de 75 millions d'euros, ce qui témoigne d'une gestion qui "vit au-dessus de ses moyens". Le "salary cap" est un "garde-fou absolument essentiel" pour une "croissance raisonnée", mais il ne suffit pas à garantir la rentabilité.

Comme l'a conclu Yann Roubert : "On a passé de bons moments l’an passé avec une finale exceptionnelle, des stades pleins, et des audiences assez exceptionnelles. C’est signe que le rugby va bien et qu’on va continuer sur cette lancée".

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3 721.

C’est le nombre d’abonnés record de l’USM Sapiac, pour son retour en Top 14. Le premier match de la saison face au LOU Rugby se disputera à guichets fermés.

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