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Audiences, affluences, visibilité… Jean-Michel Aulas face au bilan de la Première Ligue féminine de football

Un an après sa création, la Ligue féminine de football professionnel, présidée par Jean-Michel Aulas, dresse un bilan encourageant. L'augmentation de 50% de l'affluence dans les stades témoigne d'un intérêt croissant, soutenu par la prolongation du partenariat avec Arkema jusqu'en 2028 et la diffusion sur Canal +. "On progresse dans notre ambition d’être l’une des premières ligues européennes," affirme Jean-Michel Aulas. La montée de clubs populaires comme l'OM et Lens est perçue comme un catalyseur de cette dynamique positive : "On souhaite pour tout le football français que les clubs les plus populaires arrivent. On essaye de créer cette dynamique positive."

Cependant, cette progression n'est pas exempte de défis. La faible affluence de certaines rencontres, notamment les demi-finales (9 000 spectateurs cumulés), contraste avec la hausse globale et souligne la nécessité de renforcer l'attractivité de chaque match.

De même, le décalage entre les audiences télévisuelles, plus importantes le dimanche soir, et la fréquentation des stades pose la question de l'optimisation du calendrier pour toucher un public plus large. "Il y a un conflit entre les audiences TV et l’affluence dans les stades," reconnaît le président de la LFFP. La case du dimanche soir, concurrencée par le Top 14, attire plus de téléspectateurs mais réduit les affluences, le public familial privilégiant les stades le samedi après-midi. "Il faut trouver le compromis", insiste-t-il

L'appropriation de la nouvelle identité "Première Ligue" est un autre chantier important. Un travail de communication ciblé auprès des joueuses est en cours pour ancrer cette nouvelle marque. Le marketing est identifié comme un levier essentiel pour développer la notoriété de la ligue et mieux expliquer les enjeux des compétitions.

L'avenir s'annonce avec des initiatives structurantes. La création d'une nouvelle compétition, comparable à une Coupe de la Ligue et dont la finale se déroulera à Abidjan en 2026, illustre une volonté d'internationalisation et d'offrir davantage de matchs. L'évolution vers une Première Ligue à 14 clubs est également envisagée à moyen terme. Parallèlement, l'harmonisation des trophées avec l'UNFP est une priorité pour améliorer la lisibilité et la reconnaissance des actrices du football féminin. "Il faut trouver un accord d’ici l’an prochain pour qu’il y ait une seule cérémonie” reconnait l’ancien président de l’Olympique Lyonnais.

Cette première année de la LFFP est marquée par une dynamique positive en termes d'affluence et d'engagement des partenaires. Toutefois, des enjeux cruciaux de visibilité, d'optimisation du calendrier et d'ancrage de la nouvelle identité nécessitent une attention continue pour assurer une croissance pérenne du football féminin professionnel en France.

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