Face à l'instabilité politique, la détermination et l'optimisme du COJOP Alpes 2030

Malgré un contexte d'incertitude politique en France, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver Alpes 2030 affichent leur optimisme. Edgar Grospiron, président du comité d'organisation, et Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ont réaffirmé leur détermination lors d'une table ronde, insistant sur la solidité des fondations du projet.

Fabrice Pannekoucke a déclaré : "Nous avons des appuis fermement posés et nous restons à la fois déterminés et optimistes." Il a souligné que l'organisation repose sur une forte "organisation territoriale avec deux grandes Régions (Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-Paca) et une vision claire", minimisant ainsi les turbulences politiques nationales.

L'héritage tangible au cœur du projet

La question du financement et de l'héritage des Jeux est une préoccupation récurrente. Edgar Grospiron s'engage à répondre à ces inquiétudes en mettant l'accent sur la durabilité. "Le CIO a mis en place des dispositions pour éviter de construire des infrastructures qui n’auraient pas d’héritage tangible," a-t-il précisé.

Un exemple concret est le pôle glace de Nice, qui verra la construction d'une "seule patinoire" pour remplacer une infrastructure existante. L'organisation a d'ailleurs fait le choix de ne pas construire d'anneau de vitesse en France, préférant utiliser des infrastructures déjà existantes à l'étranger, comme "aux Pays-Bas ou en Italie".

Le Cojop a également confirmé la réutilisation d'infrastructures des Jeux d'Albertville de 1992, à l'image des "tremplins à Courchevel et la piste de bobsleigh à La Plagne".

Des Jeux pour l'économie et les territoires

L'un des objectifs majeurs est de faire des Alpes 2030 un levier de croissance pour l'économie française. Edgar Grospiron souhaite "embarquer l’ensemble de l’écosystème" en donnant la "priorité" aux "entreprises françaises qui vont soutenir les Jeux". Fabrice Pannekoucke a insisté sur l'importance de la cohésion : "C’est le moment où il faut savoir mettre autour de la table l’ensemble des acteurs de la montagne."

L'organisation vise également à maximiser la visibilité internationale. La remise du drapeau olympique lors de la cérémonie de clôture des JO de Milan-Cortina, le 22 février 2026, sera "l’occasion d’une prise de parole très importante devant à peu près un milliard et demi de téléspectateurs", un moment clé pour "montrer la beauté et la diversité des Alpes françaises".

L’enjeu paralympique et l'accessibilité

L'accessibilité et l'inclusion des personnes en situation de handicap constituent un autre pilier du projet. Marie Bochet, octuple championne paralympique, insiste sur l'intégration du terme "paralympique" dans chaque communication et sur la nécessité de penser l'accessibilité au-delà des Jeux. "J’espère qu’il y aura cette prise de conscience lors des Jeux," a-t-elle confié, tout en appelant à une prise en compte de l'accessibilité dans "chaque aménagement mis en place dans nos montagnes dans les années à venir".

Le Cojop, qui ne compte actuellement que "29 personnes", s'attend à recruter "jusqu’à 2000-2100 personnes pendant les Jeux" en plus des "15 000 bénévoles" pour assurer la réussite de l'événement. Le renforcement de l'équipe, et notamment l'attribution des directions clés, est une priorité pour "avoir des fondations extrêmement solides".

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