Fabrice Jouhaud (LNB) : “Le basket n’est pas là où il devrait être.”

Le basket professionnel français, incarné par la Ligue Nationale de Basket, se trouve à un tournant de son développement. Son directeur général, Fabrice Jouhaud, a profité de la première édition de la Supercoupe à Roland-Garros pour faire le point sur la stratégie de la ligue.

Son principal constat est la nécessité de "lutter contre l’illisibilité du basket", un problème qui freine la croissance d'un sport dont il estime qu'il "n'est pas là où il devrait être". Ce manque de clarté est notamment dû à la prolifération des compétitions, tant nationales qu'européennes, et aux ambitions de la NBA Europe.

Pour Fabrice Jouhaud, si les "compétitions FIBA", l'Euroligue et la NBA Europe coexistent sans coordination, cela validera l'illisibilité du basket, rendant les "objectifs de croissance inatteignables pour tout le monde".

La digitalisation et l'attractivité commerciale, nouveaux leviers de croissance

Pour pallier ce manque de visibilité, la LNB mise sur une stratégie axée sur la modernisation et l'attractivité commerciale. La refonte complète de sa "plateforme digitale" est le chantier prioritaire, avec le lancement d'une "Content Factory" à la fin du mois de septembre 2025. L'objectif est d'"exister sept jours sur sept" et de "mieux raconter" le basket français.

Cette initiative permettra également d'offrir du "sur-mesure" aux partenaires, qui bénéficient déjà d'une "co-diffusion" hebdomadaire sur L'Équipe TV en plus du diffuseur principal DAZN. L'attractivité commerciale de la LNB est au beau fixe, comme en témoigne le nouvel accord avec Lotus et le renouvellement de tous les partenaires existants, à commencer par Betclic, Gedibois et Rent a Car.

La sérénité du modèle économique

À l'inverse de la Ligue de Football Professionnel, la LNB affiche une certaine "sérénité" dans son modèle économique. Contrairement au football, "les clubs ne dépendent pas des droits TV et des transferts". Cette autonomie permet à la ligue d'envisager son développement avec une approche plus prudente et durable.

La création d'une filiale commerciale, à l'instar de ce qu'a fait la LFP, "n'est pas à l'ordre du jour". Fabrice Jouhaud est convaincu que le potentiel de croissance du basket en France est encore "très haut". Le drame, selon lui, est que le sport "en a encore beaucoup sous la pédale".

La réussite de la Supercoupe à Roland-Garros et l'intérêt des médias et des décideurs pour un événement à Paris sont des signes encourageants pour l'avenir. Il ne reste plus qu'à résoudre le problème de lisibilité pour exploiter pleinement ce potentiel et permettre au basket français de prendre la place qu'il mérite dans l'industrie du divertissement.

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