
Face aux modèles traditionnels et aux dérives de l'économie des créateurs, Fastory et les équipes de Ciryl Gane lancent Fanzone. Cette plateforme hybride, pensée comme un "guichet unique", vise à professionnaliser la relation fan en centralisant l'actualité, les partenariats et le contenu de l'athlète. Sylvain Weber et David Gane expliquent comment cette approche premium et Anti-OnlyFans permet aux sportifs de générer une nouvelle source de revenus tout en maîtrisant la valeur de leur image.
Pouvez-vous nous présenter Fastory et le concept de Fanzone.
Sylvain Weber : Je suis cofondateur et directeur général de Fastory, une start-up cofondée en 2009. Nous avons une quinzaine de collaborateurs basés à Paris et partout en France. Nous mettons à disposition de nombreux acteurs du sport des technologies qui visent à améliorer l'expérience fan et à développer l'engagement sur les réseaux sociaux, notamment à travers des expériences de jeux mobiles. Nous travaillons avec la Ligue 1 (depuis huit ans), Paris 2024, quatre clubs de Ligue 1, et ARES Fighting.
Nous avons lancé le projet Fanzone, qui vise à proposer une sorte de socle commun permettant de remplacer le Linktree classique dans la bio Instagram par quelque chose de plus puissant et adapté au monde du sport. Le PSG, la Fédération française de rugby et la Ligue 1 utilisent déjà Fanzone.
Comment s'est faite la collaboration avec Ciryl Gane et quelle est votre implication, David ?
David Gane : J'ai un background en finance et stratégie ; j'ai travaillé en stratégie chez Meta. J'ai démissionné il y a un an pour m'occuper à temps plein des business de Ciryl en 360, ce qui comprend ses entreprises, ses investissements, son image et sa communication. En travaillant sur son sponsorship, j'ai rencontré Sylvain et, trouvant le concept de Fastory très intelligent pour un athlète, nous avons immédiatement collaboré pour développer sa page en amont du combat.
Ciryl Gane est-il le premier athlète à utiliser Fanzone ?
Sylvain Weber : Oui. La Fanzone avait initialement été pensée pour les clubs, les fédérations, les grands événements et les sponsors. C'était très intéressant de réfléchir d'une manière différente pour un athlète. Les attentes et les besoins ne sont pas les mêmes. Nous avons eu un travail main dans la main avec David, nous nous appelions une à deux fois par semaine, pour essayer de trouver la bonne formule, la bonne équation pour réinventer le site web de l'athlète. L'idée est de l'amener très proche des réseaux sociaux, de valoriser ses partenariats et de proposer des avantages liés aux marques mises en avant.
Quelle est la différence concrète entre Fanzone et un compte social classique ? Y a-t-il un modèle payant ?
David Gane : L'objectif premier est d'être un "one-stop-shop". C'est très compliqué pour un fan d'aller sur trois ou quatre réseaux sociaux différents pour trouver l'actualité de l'athlète, ses combats, son merch, ses sponsors ou son actualité cinéma. Les informations sont souvent dispersées, surtout quand il y a des stratégies de communication précises. Par exemple, lorsque Ciryl préparait son combat, nous devions axer toute la communication sur l'intensité et l'effort, mettant de côté les sponsorships ou les actualités cinéma/collabs. Avec Fanzone, nous centralisons tout. C'est un hybride entre les réseaux sociaux et un site Internet – moins institutionnel et plus dynamique – qui permet d'avoir un historique complet et de mieux faire comprendre le personnage.
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