
Antoine Dupont critique le salary cap "trop invasif" pour les joueurs
Antoine Dupont, star du Stade Toulousain et ambassadeur de Peugeot, a vivement critiqué les règles du Salary Cap en Top 14, qu'il juge "trop invasives" pour les joueurs. Le demi de mêlée estime qu'aucun partenariat individuel ne devrait être pris en compte dans le calcul du plafond salarial, fixé à 10,7 millions d'euros par club jusqu'à la saison 2026/2027.
"Les règles du salary cap [...] nous empêchent d’utiliser notre image individuelle à travers des contrats de pub classiques", a déclaré Antoine Dupont. Il dénonce un "manque à gagner important" pour des joueurs dont le salaire "stagne, voire baisse," malgré une "économie du rugby qui est grandissante" avec des records de droits télé et d'affluence.
Il pointe notamment le cas des contrats avec une entreprise déjà partenaire du club, comme Peugeot, où l'argent généré par son image personnelle est décompté du plafond salarial de son club. Antoine Dupont dénonce une "chasse aux sorcières" qui l'empêche de disposer librement de son image.
La LNR défend l'équité et la sérénité économique
La Ligue Nationale de Rugby a rapidement réagi, défendant un "principe de transparence, récemment renforcé, qui vise à éviter tout contournement du plafond salarial par des rémunérations indirectes". L'instance rappelle que le Salary Cap est "essentiel pour préserver à la fois l’équité sportive et l’équilibre économique de nos clubs."
La LNR est soumise à des impératifs de contrôle, notamment après l'affaire du transfert de Melvyn Jaminet en 2022, où le Stade Toulousain a dû verser 1,3 million d'euros à la LNR pour clore des poursuites pour possible enfreinte au Salary Cap.
Des négociations sont en cours pour l'évolution du dispositif à partir de 2026/2027, avec une réflexion ouverte sur "le montant du plafond, mais aussi son périmètre, son assiette et ses mécanismes de contrôle".
Une limite marginale mais nécessaire à l'équilibre du rugby français
La frustration exprimée par Antoine Dupont, dont les contrats personnels s'élèveraient chacun à plus de 100 000 euros par an, est légitime mais concerne une minorité de joueurs.
Seuls "les joueurs de l'équipe de France" seraient impactés par ces restrictions, laissant la majorité des rugbymen professionnels non concernés. Dans le contexte économique du Top 14, où la stabilité financière est une priorité absolue, cette limite, bien que jugée "invasive" par le joueur, représente un avantage crucial pour la durabilité et l'équilibre compétitif du championnat.
Elle permet d'empêcher que quelques clubs riches ne concentrent tous les talents via des montages financiers complexes, préservant ainsi le suspense et la valeur du produit Top 14.
Ces tensions autour des droits d'image et des rémunérations des stars du rugby français interrogent à l’heure où des projets alternatifs émergent. La création potentielle de la Ligue R360, qui souhaite "chambouler les codes et organisations du rugby", fait de l'œil à Antoine Dupont.
En rejoignant une telle ligue, il pourrait signer librement "tous les contrats de sponsoring qu’il souhaite", sans les contraintes de son club employeur. Ce projet soulignerait une fragilité dans le modèle économique et réglementaire actuel face à l'émergence de ligues concurrentielles.
À lire sur la dépêche, le figaro, sportbusiness.club
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