
Amélie Oudéa-Castéra à l'offensive : un plaidoyer pour sauver le budget du sport
Dans un contexte de fortes turbulences politiques, le monde du sport français s’inquiète de la réduction drastique de ses moyens financiers. En marge de la Fête du Sport, Amélie Oudéa-Castéra, la présidente du CNOSF, a fermement exprimé ses craintes concernant le projet de loi de finances pour 2026.
Alors que le budget 2025 avait déjà été amputé de 300 M€, une nouvelle coupe de 17,6 % est prévue pour 2026, une annonce qui, selon elle, trahit l'héritage des Jeux de Paris 2024.
L'ancienne ministre des Sports a jugé ces coupes "débiles", soulignant que "quand on baisse les crédits du sport, on lui fait très mal alors qu’on ne règle rien à l’échelle de la Nation car c’est moins de 0,10 % du budget de l’État."
Elle a également dénoncé une situation où le sport est "le deuxième budget le plus impacté" par les baisses gouvernementales.
La fête du sport, un événement militant
Face à ces menaces, Amélie Oudéa-Castéra a défendu le maintien de la Fête du Sport, un événement créé pour capitaliser sur l'élan des Jeux. Malgré les réticences de certaines fédérations, tentées par un boycott, elle a réussi à mobiliser une large partie du mouvement sportif.
Ce sont 73 fédérations qui se sont engagées au niveau national, avec 47 d'entre elles présentes au village des sports de Paris. L'événement a également mobilisé 110 athlètes, dont 16 champions olympiques et paralympiques.
L'objectif est clair : "utiliser (la Fête du Sport) comme un moment militant pour dire que nous avons besoin d’être mieux soutenus". Au-delà des chiffres, la présidente du CNOSF a insisté sur la capacité du sport à "rassembler" dans un contexte de "perte de repère" et de "division".
Défendre la place du sport et diversifier son financement
La présidente du CNOSF multiplie les initiatives pour sécuriser le financement du sport. Elle a demandé à Marie Barsacq, ministre des Sports démissionnaire, de "travailler ensemble sur une stabilisation des budgets dans le projet de loi de finances 26" avec une enveloppe de 800 M€, incluant 600 M€ de crédits budgétaires et 200 M€ de taxes affectées.
Pour autant, elle est consciente de la nécessité de diversifier les sources de revenus. Elle a notamment lancé un chantier pour faire du sport une "grande cause municipale" et a exploré de nouvelles pistes de financement auprès de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque publique d'investissement ou encore de fonds d'investissement privés. Son objectif est de "se battre pour que la brique État ne flanche pas", mais en veillant à ce que le sport ne soit pas le seul à faire des efforts disproportionnés.
Pour Amélie Oudéa-Castéra, il s'agit d'une bataille pour l'avenir des clubs, du tissu associatif et des athlètes, mais aussi pour un "levier hyper puissant" en matière de santé mentale et de cohésion sociale, dont le pays ne peut se priver.
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