Le PDG de DAZN France, Brice Daumin, livre ses vérités
Le lancement de DAZN en France, nouveau diffuseur de la Ligue 1, a été marqué par une tempête médiatique et une vague de piratage. Brice Daumin, PDG de DAZN France, a accordé une interview exclusive pour faire le point sur cette situation inédite.
Un démarrage express dans un contexte difficile
Malgré un déploiement record en moins de trois semaines, DAZN a rapidement essuyé les critiques. Le prix de l’abonnement, perçu comme élevé, et une offre jugée moins riche que celle de ses prédécesseurs ont alimenté un mouvement de boycott et une recrudescence du piratage.
Un modèle économique défensif
DAZN défend son modèle économique, basé sur un abonnement mensuel, et assure que ses tarifs sont en ligne avec ceux du marché. « Le prix n’a fait que baisser », rappelle Daumin, en référence aux offres précédentes : “DAZN, avec une offre à 29,99 euros, même en faisant l’addition de BeIN Sports à 15 euros par mois, ce n’est pas plus cher que ce qui a existé auparavant.” Le dirigeant met également en avant la richesse de son catalogue, qui va au-delà du football, avec notamment des sports de combat et la Ligue des champions féminine.
L’innovation au cœur de la stratégie
Brice Daumin souligne la volonté de DAZN d’innover et de se rapprocher des fans. « On vient d’un monde plus digital, donc on veut amener quelque chose de nouveau », explique-t-il. La plateforme envisage d’ailleurs de développer de nouvelles offres, comme des abonnements à la carte, en fonction des besoins des abonnés. Un nombre d’abonnés que Brice Daumin se refuse à communiquer pour l’instant.
Un appel à la responsabilité collective
Face à la montée du piratage, DAZN appelle à une prise de conscience collective. « Il faut des prises de position fortes, fermes, et des plans d’action clairs », insiste Daumin. Le dirigeant estime que les pouvoirs publics, les médias et les acteurs du sport doivent se mobiliser pour lutter contre ce fléau qui menace l’ensemble de l’écosystème sportif.
Il dénonce une « promotion du piratage » dans les médias et une banalisation de pratiques illégales. « Le piratage, c’est du vol », martèle-t-il, rappelant les enjeux criminels qui se cachent derrière.
Le lancement de DAZN en France est un véritable cas d’école. Entre défis technologiques, concurrence féroce et enjeux économiques, la plateforme doit faire face à une situation complexe. Si Brice Daumin affiche une confiance inébranlable dans son modèle, il reste à voir si DAZN parviendra à séduire les téléspectateurs français et à s’imposer durablement sur le marché.
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